De 5 à 7
L’exposition présente des photographies prises sur un
créneau horaire spécifique: de cinq heure du soir à sept heure du matin.
Elle exploite la singularité de ces heures où la lumière est faible pour réveler des séquences entre ami.es baigné.es d’une lumière particulière: éclairage artificiel, reflet de la lune ou du feu, bruit coloré...
«Juste dire ici l’émotion inattendue (improvisée) de la
rencontre avec l’arrangement photographique (les formats, l’accrochage comptent : il n’y a ici qu’une partie) de Lea
Lerma. Des photos dites « entre 5 et 7 » - bien sûr à Sète on fait référence à Varda, mais pas sans Schlegel, je crois,
c’est-à-dire sans la conversation, la communauté, l’être ensemble avec les choses et l’environnement. Pour moi, leur bleu inverse peut-être la temporalité du petit matin,
l’attente du jour, l’immobilité parfois forcée parce
qu’impossible à forcer. Ici, c’est plutôt un moment délié. Il n’y a pas de vent. On joue dans la rivière. On marche. Seul l’écran fait lumière. Le paysage est désangoissé. On n’a pas peur, on est ensemble. La communauté, peut-être parce qu’elle est politique et liée par un activisme vital, sait se passer de la distinction entre lointain et proche, de
l’orientation que donnent la lumière et les ombres.
Indistincte, la vie bleuie, papillonne…. Nuit,
l’anagramme = unit .»
Elisabeth Lebovici à propos de l’exposition De 5 à 7